Babysittor : le club privé de babysitters sur Facebook.

Babysittor ? Le film avec Vin diesel dont le nom de code est Choc Nourrice ? Non, des « baby sitter en or » inscrites sur un groupe Facebook qui fonctionne par cooptation.
Pauline de Montesson n’a que 22 ans mais elle est déjà à la tête d’un puissant réseau. A son arrivée à Paris, voilà deux ans, elle babysitte et doit très vite décliner de nombreuses demandes. Sympa, elle met en relation les parents éconduits avec ses copin(e)s. Elle a alors l’idée de créer une liste Facebook de go between. L’idée? Un S.O.S de dernière minute lancé sur Facebook est plus efficace auprès de baby-sitters connectés 24/24 qu’un laborieux échange de SMS. « Je suis la dernière d’une fratrie de cinq. Certains de mes frères et sœurs ont des enfants, ils ont des amis qui ont des enfants. Je les observais ramer pour les faire garder. J’ai créé le réseau avec 50 personnes, des proches de mon entourage familial et amical. Une semaine plus tard nous étions 300 ! ». Deux ans après ils sont, selon elle, 25 000 membres, répartis au sein de 24 groupes régionaux : 21 en France et 3 à l’étranger (Londres, Bruxelles et Madrid). En moyenne 40% de parents et 60% de baby sitters. La liste est ici et là.
Jeune graphiste, Pauline anime bénévolement Babysittor et ne demande aucune rémunération en échange du (grand) service rendu. C’est elle qui valide les demandes d’inscription, avec quelques ambassadrices à Nantes, Bordeaux et Neuilly. « Au bout de deux commentaires selon lesquels la baby sitter, n’est pas ponctuelle, met les couches à l’envers ou les chaussons dans le pyjama, je peux la désinscrire du réseau ». Une modération et un « entre soi » rassurants mais qui ne sont qu’un premier filtre. Aux parents de s’assurer qu’ils peuvent confier leurs enfants les yeux (un peu) fermés.
Quelles sont les demandes les plus fréquentes ? « Des annonces pour le soir même, les sorties d’école, les trajets en train. Pour les vacances aussi. Avec parfois des propositions pour garder les enfants en Grèce ou à Ibiza ! » souligne la créatrice du concept, comme un teaser à ses membres. Concrètement les parents postent une annonce sur leur groupe régional avec le lieu et la date du baby sitting et ils reçoivent les propositions des étudiants en message privé. Quand le deal est conclu ils le signalent sur le mur : « Merci beaucoup, j’ai trouvé !».
Le réseau aurait pu s’appeler « Adopte une baby sitter » ou « T’as pas de baby sitter, nan mais allô quoi ! ». Schwarzenegger a supplanté Nabila, jusqu’à créer un nouveau terme générique, selon Pauline : « Les parents ne cherchent plus un(e) baby sitter mais un(e) baby sittor ». En or et en temps record.
Une réponse à “Babysittor : le club privé de babysitters sur Facebook.”
Ce groupe est tout bonnement génial et m’a sauvé la mise plus d’une fois! Vive babysittor!